Edouard Louis : “Avec mon père, j’ai surtout des souvenirs de ce qui n’a pas eu lieu” (France Culture)

Ce mec est toujours aussi intéressant à écouter, je n’ai pas encore lu son bouquin, mais j’aime particulièrement comment il cherche dans l’Itw à être précis, à être juste et à ne pas tomper dans les clichetons que lui tends Marie Richeux presque malgré elle… Parce que dans le genre, je la trouve une des moins mauvaise, voir excellente très souvent

Une partie du geste littéraire consiste à faire exister des vies dans une langue. Dans son dernier livre, Edouard Louis écrit n’avoir pas peur de se répéter pour parler des vies comme celle de son père, car des vies comme la sienne, personne n’a envie de les entendre. Il y a dans ce texte quelque chose qui insiste et ne trie pas les souvenirs, mais les laisse appuyer là où ça fait peut-être encore mal. Dans ce livre, il est le fils qui parle. Qui parle de. Qui parle pour. Qui parle face. Qui parle seul, en tous cas, et il considère que c’est une chose violente. Dans ce livre, il est celui qui a failli tuer le père. Celui qui a failli lui dire je t’aime.  Celui qui décrit un corps, comme le lieu des traces de la violence politique. Qui a tué mon père, c’est le titre de ce texte paru aux éditions Seuil.

https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/edouard-louis

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