ça faisait longtemps… j’ai trouvé ça par hasard…
[Tiens ils ont (encore) repeint !, la suite –.
ce n’est qu’un (d)ébat, continuons les abus.]
Dans Tiens ils ont encore repeint ! 50 ans d’aphorismes urbains, avec l’ami graphiste Philippe Bretelle, on a voulu donner à voir la continuité mutante et hybride des écritures sauvages nées lors de mai 68, mais aussi faire la nique aux embaumeurs commémoratifs de ce printemps-là. Car ce sont souvent les mêmes qui magnifient les graffitis contestataires de la fin des sixties, et qui prennent des airs scandalisés sitôt que des bombages ou des tags, ces indignes « dégradations », apparaissent dans leur centre-ville gentrifié, aux abords d’une ZAD ou dans une fac occupée ici et maintenant. Ces anciens jeunes repentis, à moins qu’ils ne soient d’emblée nés vieux, ont la mémoire sélective et horreur des troubles poétiques, existentiels, transgenres ou subversifs d’aujourd’hui. C’est des conflits du temps présent qu’ils cherchent à faire table rase, en abolissant toutes traces de discordance active dans l’immédiate actualité. Si ce livre a eu un mérite, c’est de leur saloper la bienséance nostalgique, en redonnant la parole à tous les « amateurs du désordre ».
Cette collecte m’a tenu en haleine une dizaine d’années durant, et si j’ai cru qu’avec sa publication l’obsédante glane murale tirait à sa fin, c’est raté. Tant que les inscriptions fleurirons dans la rue, j’aurais du mal à faire l’impasse. Alors, comme le printemps 2018 m’a donné de nouvelles matières, j’ai pris des photos ou noté sur mes carnets d’autre bribes textuelles. Et autant partager ces trouvailles dans un nouveau volume en ligne… à télécharger gracieusement ici en pdf.
À partir de l’adresse <http://www.archyves.net/html/Blog/?p=7391>